La tour d'Osaka

Osaka est une ville un peu à part au Japon. Cette singularité n'est pas uniquement due au fait qu'on y parle l'Osaka ben (dialecte local). Lorsqu'on débarque pour la première fois à Osaka, il faut être honnête, on trouve la ville super moche. C'est simple, on dirait le regroupement de vilains quartiers des villes du département de Seine-Saint-Denis. Mais ça serait dommage de s'arrêter à ce premier contact, je vais essayer d'expliquer un peu pourquoi et nous le verrons aussi dans de prochains articles, la ville d'Osaka est bien agréable quand même. Voyons ce que donne la ville depuis un point d'observation: La tour tsutenkaku .

---

Osaka est souvent appelée par les Français le Marseille du Japon. Quand on se rend sur place on comprend aisément ce nom. Normalement les Japonais sont très en retrait, tout en discrétion, respectent les règles qui ont été mises en place pour que tout le monde puisse vivre sereinement. A Osaka, on aime pas faire comme sur le reste de l'archipel. Les gens tiennent normalement leur gauche dans les escalators? Qu'à cela ne tienne, ici on tiendra notre droite (et puis des fois notre gauche histoire de perturber le touriste de passage). Ici on parle fort, on s'esclaffe dans la rue et les hommes sont de vrais hommes! Pas des espèces de gravure de mode androgyne. Et pourtant tout ce côté un peu bordélique est réconfortant pour le Français de passage (ou même qui voudraient s'installer ici) car ça semble plus proche de ce qu'on connaît.

La tour tsutenkaku  est située dans le quartier de Shinsekai. Rappelez vous, je vous en avais déjà parlé quand je vous avais présenté le petit biliken. La tour actuelle est une deuxième version de la tour originelle. Elle fait 103 mètres de haut et à 91 mètres il y a une plate-forme d'observation.

La première tour fut construite en 1912 et était connectée par un câble au parc d'attraction adjacent (le luna parc) sur lequel transitait le téléphérique qui permettait de se rendre d'un endroit à l'autre. Ce moyen de transport fut rapidement assimilé à une attraction à part entière et contribua à la popularité de la tour. La seconde guerre mondiale arriva et les Japonais, craignant que la tour serve de point de cible pour les bombardements, décidèrent de la démonter. L'acier de la structure fut recyclé afin de construire des munitions pour la guerre.

A la fin de la guerre, les habitants militèrent pour que la tour revienne dans le quartier.  C'est une compagnie privée locale qui s'en chargea: La Tsutenkaku Kanko. Ainsi la tour de deuxième génération ouvrit ses portes le 28 Octobre 1958. Le petit biliken contribuât à asseoir la popularité de la dame de métal.

Au cinquième étage on peut donc aller caresser les pieds du petit kami, mais on peut aussi observer Osaka depuis un point privilégié. Je vous laisse donc admirer la "beauté" de la ville vue depuis le point d'observation. Mercantilisme oblige, il y a aussi une boutique de souvenirs où l'on peut acheter des porte-clés vraiment bizarres. Devons nous en conclure que les habitants d'Osaka sont plus souvent éméchés que le reste de leur compatriotes de l'archipel (pour ce que j'en ai vu j'aurai tendance à dire oui, mais ne faisons point de généralités sur une observation personnelle). Toujours est-il que ces petits porte-clés sont vraiment amusants.